Calendrier de l’Avent 2015, jour #12

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Calendrier de l’Avent 2015, jour #12

Bonjour 🙂

Cette semaine aura été placée sous le signe de la contrariété, ascendant casse-pieds, avec une redondance certaine de la Loi de Murphy à tel point que, je l’avoue, je n’ai qu’une envie, oublier qu’elle a eu lieu et passer à la suivante qui, sauf persistance de la Loi de Murphy citée plus haut, sera, je l’espère plus sympathique. o_O

Plutôt que de m’appesantir sur les complications qui ont émaillé la semaine pour finir en apothéose vendredi en fin de journée, je vous propose de passer à des choses plus douces et plus jolies 🙂

Sans attendre, embarquement immédiat à la découverte des fées de Noël ❤ On reparlera des traditions la semaine prochaine, là, j’ai besoin de magie ! ✨

Tante Arie, Chauchevieille, Chauchepaille, Trotte-vieille, Frau Holle, Frau Gaude, La Guillaneu, Kolyada, Snégurochka, Bertcha, La Befana … certaines sont restées dans nos mémoires, les autres, nous les avons oubliées. Alors aujourd’hui, je vous propose un billet en trois parties pour les découvrir à nouveau ❤

 

Illustration tirée de l'Encyclopédie des Fées de Pierre Dubois
○ { Tante Arie } ○

Tante Arie, filant sa quenouille, aux allures de fées-sorcière, descend de la montagne la nuit du 24 décembre dans les foyers français de Franche-Comté.

Tout comme Dame Holle et Bertcha, ses sœurs allemandes, ou Babouchka, sa sœur russe ou La Befana, sa sœur italienne, la légende la dépeint sous un jour peu amène, punissant les jeunes filles paresseuses en emmêlant leurs fils. On la décrivait  « chargée aux fêtes de Noël, d’apporter les étrennes destinées aux plus jeunes. » Elle arrivait sous divers déguisements, souvent couronnées de diamants, s’avançant sur des pattes d’oie. Elle s’introduisait soit par la cheminée, soit par une fenêtre entrouverte, tenant en main les cadeaux destinés aux enfants sages. Elle est aussi armée de verges pour les paresseux et les désobéissants. Elle semait aussi la foudre, la neige et la grêle. Elle s’en prend aussi aux maîtresses de maison paresseuses et souillons, ne supportant pas le laisser-aller et la poussière !

Si dans son jeune temps, elle se plaisait à déverser ses noires colères en frappant les campagnes de sa trique à foudre, elle s’est calmée avec le temps et si elle fesse encore de temps en temps quelques vilains garnements, c’est qu’ils l’ont vraiment cherché.

Elle ne sort désormais plus qu’une fois l’an. A la Noël, elle émerge de sa demeure de Franche-Comté perdue au sein d’une dense et sombre forêt, enfourche son âne volant et retrouve les pouvoirs de sa jeunesse. Toute la nuit elle visite les maisons, laissant des cadeaux aux enfants sages qui ont laissé des carottes et des navets pour sa monture. Elle menace les mauvais garnements et les coiffe de bonnets d’âne.

Autrefois elle récompensait d’or les meilleures fileuses. Aujourd’hui elle dépose des pelotes de laine et des aiguilles aux bonnes tricoteuses.

On dit qu’elle peut encore se transformer en serpent, faire tomber la neige en secouant sa chemise, trouver un mari aux jeunes filles qui viennent lui apporter des présents. Elle apprécie les invitations aux veillées. Si vous lui demandez avec beaucoup de ferveur de réaliser un de vos vœux et que vous entendez une clochette tinter, c’est qu’elle l’a exaucé !

Lorsqu’elle rencontre un orphelin, elle l’emporte sur son dos et s’occupe de lui.

Une fois sa tournée terminée, elle repasse par le Jura pour voir son amie Bertha qui ne sort plus du tout de sa demeure depuis que les femmes ont remisé leurs quenouilles.

☼ ☼ ☼☼ ☼ ☼

Dans d’autres régions, proches de l’Allemagne, dans le Doubs, le jura et la Haute-Saône, Tante Arie prend le nom comique de Chauchevielle, Chauchepaille et de Trotte-Vielle, terrifiant ceux qui au lieu de se rendre à la messe de minuit, restent à festoyer dans la maison. On la redoute aussi en Suisse où la Tsaôthavide emmêle de manière inextricable les travaux d’aiguilles qui n’ont pas été terminés pour Noël. Et je ne sais pas si vous allez me croire, mais, d’expérience, après n’avoir pas pu terminer plusieurs broderies avant Noël au cours des ans, j’ai retrouvé mes fils tellement embrouillés que je n’ai jamais pu les reprendre ! Et à ce jour, j’en ai trois complètement en plan ! o_O

La Trotte-Vieille est quant à elle une Fée Harpie originaire de Haute-Saône. Comme ses sœurs, elle récompense les bons enfants mais elle dévore les autres, accrochés en brochettes sur ses longues cornes surmontant sa tête toute verte ! Un chaudron de bouillie fumante posé sur le pas de la porte à son attention adoucit ses mauvaises intentions 😉  Sa sœur de Lucerne, la sorcière Straeggel tond de diverses manières les filles qui n’ont pas  fini leurs tâches pour la semaine des quatre temps (le mercredi avant Noël).

En Vendée, La Guillaneu hante les nuits de l’Avent, montée sur un cheval fou, sans queue ni tête ! En Russie, la Snégurochka est une cousine. Montée sur une nacelle de lumière, entourée de milliers de papillons qui descendent se poser sur les haies et les vergers.

La Kolyada est une autre Fée des neiges de Noël. Elle aussi vient déposer des jouets aux enfants qui chantent pour elle. Elle a le teint blanc, les cheveux blancs, ses chevaux et son traîneau sont blancs et il est très difficile de la distinguer dans la neige. Seul le tintement des grelots de son attelage vous préviendra de sa présence.

De toutes les Fées de Noël que je vous présente aujourd’hui, Fraü Gaude est la plus terrifiante ^^’ Petite nièce de Berchta (dont je vous parlerai par la suite), elle rôde dans les villages la nuit de Noël, poussant devant elle une meute de chiens maudits aux crocs et aux prunelles qui rougeoient. Dès qu’elle trouve une fenêtre mal fermée, elle envoie l’un deux se tapir auprès de la cheminée et personne ne peut l’en déloger sous peine de finir en charpie. Si quelqu’un arrive à le tuer d’une balle dans la tête, il se transforme en rocher et revient à la vie nuit après nuit. Chacun de ses hurlements est une malédiction lancée aux habitants de la maison. Accidents et maladies vont décimer la famille. Aucune conjuration, aucun exorcisme n’en viendra à bout ! Seule Fraü Gaude le peut, en rappelant le chien au Noël d’après.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que d’ici Noël, vous aurez le temps de finir vos ouvrages, de ranger votre maison, d’y faire la poussière et de prévoir quelques carottes et quelques navets 😉

Je vous retrouve très vite pour la suite de notre longue veillée de Noël virtuelle, pour parler de la Befana, de Frau Holle, de Babouchka et de Berchta.

Je vous souhaite une belle journée sereine et gourmande 🙂

Prenez bien soin de vous !

On se retrouve demain pour la suite du voyage 😉

Bisous

Cenwen

Source pour les notes qui m’ont permis de rédiger ce billet : La Grande Encyclopédie des Fées de Pierre Dubois

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